Kluvenhet

Publié le par Coco

8 janvier: retour sur stockholm. 
Bizarre. Sentiment amère de tout laisser derrière soi (pour un temps, une longue période qui l'on sait par l'expérience du 1er semestre va passer super vite). Envie de concrétiser les projets dont on a parlé les uns et les autres durant ces vacances le plus rapidement possible. Envie de retrouver tout le monde sur bordeaux et les alentours. Et en même temps, envie de revenir en suède, en profiter encore et encore, de faire connaissance avec les nouveaux, changer d'air etc... 
Donc oui jusqu'à Bruxelles tout allait bien. A toulouse avion à moitié vide. Arrivé à Bruxelles malgré la longue attente, la Suède se fait plus proche. Mais les yeux restent rivés sur les vols pour la france bizarrement. On se refamiliarise avec l'aéroport de Bruxelles. C'est nul mais j'aime ces lieux de passage: gares aéroports et autres (c'est d'ailleurs pour cela que je suis ministre des transports dans notre gouvernement CONF: Confédération Organisationnelle pour une Nouvelle France). Je m'y sens bien. Peut être est-ce parce qu'à chaque fois cela me rappelle que ces endroits me relie à mon chez moi (d'une manière ou d'une autre, directement ou pas). On voit les avions passer et décoller les uns après les autres sur la piste. Des aurevoirs. Des visages joyeux démonstratifs des vacances au soleil. Des visages sérieux et fermés (non pas tous suédois bizarrement) signe de business business. Des retrouvailles, des acollades des embrassades. A ce moment là juin ne m'a jamais paru aussi loin. D'ailleurs février et mars aussi. La perspective de retrouver un riksten vide fait peur. D'autant plus que je n'ai pas cours. Qu'est-ce que je vais me faire chier. Mais en même temps les nouveaux ne vont pas trop tarder. La tentation est grande de se tromper volontairement d'avion pour un en direction de la france (peu importe quelle ville, la france ca sonne comme la maison quand on est loin). Viensl'heure d'embarquer pour Bromma. Retrouvailles avec Enrique et Carlos les espagnols de Madrid. Coincidence, Enrique me pose la question qui tue, celle qui vous titille depuis le début de la journée: "Alors content de rentrer?". Bizarrement même réponse: Kluvenhet.
C'est bof bof. Comme  ci comme ca. On sait pas. D'un côté oui; d'un autre non. Bref pas aussi enchantés qu'on aurait du l'être. Voyage sans encombres. On renoue avec le froid du grand nord les trottoirs vergalcés remplis de sable, la neige, les bus, le pendeltag... Et on renoue aussi avec la vie erasmus. On fait le code pour rentrer dans la résidence que je tombe sur séb qui m'embarque pour l'anniversaire de Kopec dans l'autre building où tout le monde est réuni. Ballargage de valises et retrouvailles avec les restants. Retour à la nuit polaire, bien que l'on ait incroyablement gagné en temps d'ensoleillement en moins d'un mois, et la routine: dodo, veillée, courses, lessives etc. Dernières soirées avec les gens restant du 1er semestre. Puis un départ tous les jours au moins. Et à chaque fois c'est une partie de riksten (bonne ou mauvaise) qui s'en va, et riksten se dépeuple. Et là l'envie d'être en France grandit plus que jamais. Couloirs vident. Portes fermées, sans dessins ni conneries dessus. Katja, Daniella, Arjen, Mélanie, Lolo, Asli, tous s'en sont allés. Des promesses pleins la tête on s'est tous fait. 
Daniella, katja, i'm waiting for u for spring or summer here in sweden, or even elsewhere and before. Don't hesitate, as we know each other that we all had plans when we were here about copenhaguen, helsinki oslo etc... and we could not achieve it. So don't hesitate if u want to meet in some of these places, i'd be glad to visit them with you!!!!
Et puis le 18, au milieu des départs des anciens du 1er semestre (pour qui cela à du être encore plus frustrant que ca ne l'était déjà pour nous) nous avons vu débarquer les petits nouveaux...(ok petits désolé mais faut le prendre au sens affectif ne soyez pas fachés!!).On renoue avec les conversations bateaux composées de 3 questions de base de l'étudiant erasmus qui cherche des amis, en dépit de son anglais plus ou moins maitrisé: What's ur name? Where do u come from? What's ur major? Et puis Nästa (next)... on passe au suivant. En oubliant déjà l'autre que nous venons de rencontrer. Le feeling passe plus ou moins avec certains. En majorité plus que moins (heureusement!!!!). La candeur des nouveaux (je parle comme un vieux) apporte une vague de fraîcheur dans ce riksten déserté quelques temps plus tôt, n'en déplaise à ceux qui n'aime pas les débuts et ces conversations superficielles et laborieuses pourtant indispensables, préalable à toute relation plus approfondie avec nos voisins étrangers. Et déjà on pense aux autres et au premier semestre, et ils nous manquent déjà. Mais bon même si la tentation est grande de comparer les deux semestres, il ne faut pas, et surtout il faut se dire que ce sera bien, différemment mais bien. Pour cela je n'en doute pas. Et puis les retardataires du 1er semestre encore en vacances à se dorer la pillule au soleil, (au mexique, ou pas^^, ou dans une moindre mesure en france ce qui est assez pour nous pour bronzer) vont rentrer.

L'avantage du suédois, c'est que tous ces sentiments contraires sont synthétisés en seul mot alors que moi (bon ca tout le monde le sait déjà) j'en discute sur 3 pages.

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